Périple : Lompoul, St Louis, Djoudj, Podor, Guiers, Touba
N'ayant pas les enfants avec nous, nous n'avons pas l'obligation d'attendre les vacances scolaires pour partir. Nous allons donc profiter de l'occasion pour aller voir la migration des oiseaux au parc du Djoudj. Auparavant, nous ferons une halte au Désert de Lompoul. Après le parc du Djoudj, nous mettrons le cap au Nord Est pour aller à Podor pour ensuite descendre le long du lac de Guiers. Pause à Louga avant d'aller à Touba où nous espérons pouvoir visiter la plus grande mosquée de l'Afrique de l'Ouest. Nous finirons par Saly où nous profiterons d'un cadeau que nous avons gagné : une nuit pour 2 personnes en demi-pension !
Après un méga petit déjeuner, départ dimanche 6 février à 10h30 afin d'éviter tous les embouteillages. Nous ne rencontrons aucune difficulté sur la route, et arrivons au village de Lompoul avec une petite heure d'avance sur le programme. Notre contact vient à notre rencontre avec son camion et on le suit jusqu'au camp fait de tentes mauritaniennes. Nous serons les seuls clients, donc le responsable décide de nous "surclasser" en nous proposant de nous installer dans la tente VIP ! La classe ... Les sanitaires en plein air y sont des plus spartiates !
Nous nous installons brièvement avant d'aller faire une petite sieste sous les arbres à l'ombre et surtout au frais car sous la tente, il fait vraiment très chaud. Le frais revient vite et nous nous réfugions dans notre tente jusqu'à ce que le chamelier nous appelle. Nous partons faire une balade d'une petite 1/2 heure dans les dunes ! Superbes vues. L'installation sur le dos du dromadaire ... ... rien à ajouter ! Nous sommes rejoints au camp par 2 belges. Après maintes photos, nous faisons une petite toilette très rapide (il fait trop froid pour prendre une douche et en plus il y a beaucoup de vent), nous prenons tous un apéro sur une natte à l'extérieur. Le froid et la nuit tombant, nous nous réfugions sous la tente mauritanienne "resto" où nous avons au menu un couscous bœuf. Après de longs échanges avec nos amies belges (échnages pleins d'enseignement car l'une d'elles a travaillé durant 4 ans au Sénégal d'une société belge de vente de bitume pour les routes), nous allons nous coucher.
Réveil aux chants des oiseaux ! Quel bien être ! Lecture pour MLaure alors que Jo profite encore quelques instants de son précieux sommeil. L'heure du petit déjeuner arrivant, Jo est obligé de sortir du lit ! Ensuite, tout s'enchaine assez rapidement : toilette, embarquement de nos affaires dans la voiture puis départ ! Nous souhaiterions rejoindre St Louis par la plage et non par la route. Malheureusement, arrivés au village de Lompoul Mer, nous ne pouvons que constater que notre projet tombe à l'eau car la marée est haute et ne sera basse que dans le milieu de l'après midi ! Dommage ... nous regonflons donc les pneus de la voiture et attaquons le bitume ! Là non plus, nous ne rencontrons aucun problème. Bien entendu, et ça on s'en doutait, on s'est fait arrêté par la police à l'entrée de St Louis ! Le policier voulait "verbaliser" Jo pour un dépassement dangereux ... Jo n'a pas eu besoin de beaucoup argumenter car il a mis le policier devant le fait accompli : Jo ne pouvait que dépasser dangereusement un bus que le policier était en train de contrôler sur la route et non sur le bas côté de la route alors qu'il y avait un emplacement à cet effet ! Devant ces arguments, le policier ne pouvait que nous laisser partir ...sans empocher quoique ce soit ! Nous trouvons sans difficultés le Ranch de Bango (http://www.eddygraeff.com/hotelranchbango/index.html - http://www.ranch-bango.com/) où nous passerons la nuit. Un vrai paradis pour les yeux ! Déjeuner aux bords d'une piscine à débordement, entourée de roseaux. Sieste avant d'aller à la rencontre d'Ismaël, un vendeur de perles anciennes et de tentes mauritaniennes. Il nous reçoit dans son petit paradis de tranquillité où il comprend rapidement que nous ne sommes pas connaisseurs sur les perles, mais nous explique tout de même simplement sa passion. Il nous présente ses tentes mauritaniennes tout en nous offrant un café dans son jardin. Il est musulman sunnite et nous parle de sa religion avec simplicité et sans prosélytisme. Retour au Ranch où nous prenons quelques photos des lieux avant de dîner, puis d’aller faire le tri des photos.
Mardi 7 : réveil à l’aube pour partir en direction du Parc du Djoudj (http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_des_oiseaux_du_Djoudj - http://www.senegal-online.com/francais/parcs-faune-flore/parcs/djoudj.htm) car nous sommes en pleine saison de la migration des oiseaux. Nous parvenons au Parc après avoir emprunté une piste bien abimée. A l’entrée du parc, après avoir payé l’accès en voiture, l’accès à la balade en pirogue et le guide, nous partons en direction de l’embarcadère. Sur la piste de 7 kms, nous avons la chance de voir des phacochères. Nous partageons la pirogue avec un autre couple et leur guide. Multitude de pélicans , d’hérons, de rolliers d’Abyssinie, d’aigrettes, de flamants roses, de calaos, un petit varan et un cobra de près de 7 m de long. Nous ne nous attardons pas à l’hôtel du Djoudj où nous prenons un café, histoire de nous réchauffer, et reprenons la piste. Suite aux conseils d’un collègue de Jo, nous avons réservé le déjeuner, diner et nuit du jour dans un campement pour chasseurs : le Lodge de Taweh (http://www.eddygraeff.com/hotelranchbango/taweh.html). Pour ce faire, nous contournons le Parc du Djoudj et longeons le fleuve Sénégal sur une piste très chaotique. Après plusieurs dizaines de kilomètres, des paysages plus beaux les uns que les autres, nous arrivons assez fatigués au Lodge qui est un campement de luxe situé sur un site exceptionnel et qui est constitué de 7 tentes montées sur pilotis au bord d’un bras du fleuve Sénégal. Nous prenons possession de notre tente et allons partager notre déjeuner avec une dizaine de chasseurs. Nous passons notre après-midi à faire une petite sieste, à observer les pélicans et surtout à prendre des photos. Jo a été surpris, lors d’une promenade autour du campement, par des phacochères.
Un nouveau réveil avec le bruit impressionnant qu’occasionne l’envol des pélicans .Nous prenons rapidement notre petit déjeuner car un nouveau voyage nous attend. Nous poursuivons vers l’est, tout en continuant à longer le fleuve sur une piste durant 50 kms avant d’arriver à Rosso la Sénégalaise, lieu de passage en Mauritanie par le bac pour arriver à Rosso la Mauritanienne. En ce qui nous concerne, nous ne faisons que le traverser sans nous y arrêter. Nous poursuivons notre route vers Richard-Toll (http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard-Toll) dont l’arrivée surprend. Ici, l’irrigation a permis la culture de la canne à sucre (une grande sucrerie est présente), de tomates, d’oignons et de riz. Aucun intérêt particulier dans ce gros bourg traversé par une multitude de carrioles, si ce n’est la folie du baron Roger (une grande villa totalement en ruine bâtie par le 1er gouverneur civil du Sénégal de 1822 à 1827) où nous faisons une halte très rapide car rien de spectaculaire. Après avoir passé la petite ville de Dagana, nous obliquons encore plus vers le nord et empruntons une digue en latérite qui nous mène à Podor (http://www.saintlouisdusenegal.com/podor/index.php) où nous espérons pouvoir séjourner à la Maison de Guillaume Foy (http://www.podor-rivegauche.com/podor.php?pg=maisonfoy). Malheureusement, un des propriétaires nous informe que ce ne sera pas possible, mais il se débrouille pour nous trouver une chambre chez un de ses voisins, à la Cour du Fleuve. Cependant, nous déjeunons et dînons avec le propriétaire présent de la Maison de Guillaume Foy, Eric Silvestre (http://www.podor-rivegauche.com/podor.php?pg=eric) et deux réalisateurs canadiens dont Catherine Hébert (http://www.mangofilms.ca/?page_id=4). Trois très belles rencontres. Nous avons déambulé dans les rues de Podor, où nous avons pu découvrir le Fort de Podor ainsi que les quais .
Après une bonne nuit et un petit-déjeuner léger, nous reprenons la même route que la veille jusqu’à Richard-Toll pour prendre le cap du sud en longeant le Lac de Guiers (http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Guiers). Nous faisons plusieurs arrêts dans des villages pour y faire des photos et une pause déjeuner faite de « pain de confession » (nom donné par Jo pour le pain qui est tellement léger qu’il donne l’impression de manger une hostie), d’un pot de rillette, de quelques clémentines et pommes dont nous donnons une grande partie à des enfants Peuls qui sont venus à notre rencontre par curiosité . Nous leur donnons aussi quelques T-shirts et des bouteilles d’eau. Nous arrivons tranquillement à Louga où nous devons nous trouver un lieu pour nous poser pour la nuit. Le complexe d’Omar Bongo n’est pas concluant … nous allons donc à la Casa Italia … seules les pâtes mangées au diner font références à l’Italie bien que pimentées à la sénégalaise. La chambre est très simple, voire très très simple. Un matelas mousse complètement écrasé. Une salle de bain de rêves !!!! Pas d’électricité donc pas d’eau chaude donc MLaure refuse de prendre une douche dans ces conditions et préfère rester sale ! Jo a été plus courageux. En fin d’après-midi, nous avons pu assister à la liesse qui va avec l’arrivée du Grand Marabout, en visite à Louga. Nous entamons une petite promenade à la découverte du quartier où nous logeons … tout y étant plat et morne, nous retournons rapidement à la Casa !
Après une nuit « légère » en heures de sommeil pour MLaure, et un petit déjeuner léger, nous reprenons la route en direction de Touba (http://fr.wikipedia.org/wiki/Touba_(S%C3%A9n%C3%A9gal) afin d’y visiter la Mosquée (http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Mosqu%C3%A9e_de_Touba). Certains de nos amis nous avaient informés qu’ils n’avaient pas pu faire la visite car les femmes et les filles doivent avoir un pagne et un voile. MLaure avait fait le nécessaire avant de quitter Dakar et avait même pris une « robe » pour Jo au cas où ! Jo n’a pas eu besoin de la porter, par contre MLaure s’est retrouvée couverte de la tête aux chevilles. Nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir faire la visite car non seulement nous sommes un vendredi et de plus nous sommes arrivés devant la Mosquée à 10h45 : il faut savoir que le vendredi est un jour Saint et que ce jour là, la Mosquée est fermée à la visite à partir de midi et ne rouvre ses portes qu’après la prière de 14h ! Nous entrons aussi dans la bibliothèque où sont exposés le Coran et le lit du Prophète sur lequel il posait son Coran alors qu'il dormait directement sur le sol. Une fois la visite terminée, nous reprenons la route en direction de Dakar. Initialement, nous avions prévu de faire une nuit à Saly en profitant de notre séjour gagné dans un hôtel, mais nous sommes fatigués de notre périple et ne souhaitons qu’une chose : rentrer à la maison.
Le retour sur Dakar se fait sans encombres, ni embouteillages ! Si ça pouvait en être ainsi tous les WEnd !!!
Magnifique périple que celui que nous venons de clore : paysages, animaux, lieux, rencontres humaines, … Nous revenons à Dakar avec plein de belles choses dans les yeux et après avoir parcouru plus de 1100 kms !